Aimé Fournier (1911 – 1993) fait partie de ces hommes qui ont laissé une trace indélébile dans l’histoire de notre patrie. Certes, il n’a pas la célébrité des grands héros de la Résistance mais, comme bien d’autres, dans l’ombre, il a contribué à la libération de la France.
Il est né à Grand Fort Philippe, près de Gravelines (entre Calais et Dunkerque) quelques années avant la Première Guerre mondiale.
Au XIX° siècle, encore au temps de la marine à voile, Gravelines était un des principaux ports français d’où partaient les pêcheurs d’Islande. Jeune garçon, Aimé Fournier a côtoyé les derniers de ces courageux marins et a recueilli leurs souvenirs qu’il a retranscrit plus tard dans des carnets, ses mémoires.
Après être entré à la compagnie des chemins de fer du Nord à l’âge de 14 ans, il mènera une brillante carrière à la SNCF. Lors de la Seconde Guerre mondiale, après être mobilisé, il intégra un réseau de Résistance des cheminots dont on sait qu’ils ont eu un rôle déterminant durant l’occupation nazie.
À nouveau, il prit sa plume et, dans son excellent français, il fit la narration de toute cette période sombre de notre histoire…
Aujourd’hui, détentrice de ces carnets, sa fille Odile Fournier a décidé de les partager en les éditant : elle se considère à juste titre comme la messagère de son père Aimé.